| Depuis Un mort à l’hôtel Koryo, la littérature policière s’enrichit d’un inspecteur de police nord-coréen de la même manière qu’en son temps, elle s’est enrichie d’un inspecteur Renko en URSS, créé par Martin Cruz Smith. Tandis que la Russie avance, lentement, vers la démocratie, la Corée du Nord est toujours un des pires régimes communistes au monde. Pour fuir les polices parallèles au service d’un pouvoir fantôme, mais qui envoie en camp de concentration et tue où et quand il veut, l’inspecteur 0 s’est retiré dans les montagnes après s’être fait sérieusement tabasser par les services du Centre (alias le Comité Central). Il se consacre à la sculpture sur bois lorsqu’il est rappelé à Pyongyang pour une affaire où le jeune homme pressenti pour mener le gouvernement de transition après la mort du Cher Leader est accusé d’un crime « de passion ». Sa tâche consiste à faire disparaître l’affaire, mais tout se complique lorsqu’il comprend que tenants de l’ancien régime, puissances étrangères et gangs rivaux s’y intéressent et aimeraient bien prendre part à l’action… en l’éliminant, si c’est possible. Écrit dans un style très lyrique et resserré, L’Homme au regard balte nous fait découvrir un monde de chuchotements, d’ombres et de complots où le moindre faux pas peut conduire à la mort. |
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