1er novembre 1990. Alors qu’elle vient de triompher dans son interprétation du Carnaval des animaux, on retrouve dans sa magnifique demeure de Philadelphie la violoncelliste Christa-Marie Schönburg, près du corps ensanglanté de son psychiatre. Dans la pièce, éclairée aux chandelles, résonne le Nocturne en sol majeur de Chopin, la musicienne est à son instrument, les cordes et l’archet ruisselant du sang de sa victime. Une image que Kevin Byrne, dont c’est la première affaire, n’oubliera jamais.
1er novembre 2010. Un cadavre est retrouvé dans l’un des quartiers les plus pauvres de Philadelphie. Byrne découvre que les lieux du crime ont déjà été le théâtre d’un fait divers macabre : huit ans plus tôt, une jeune femme y a été brutalement assassinée, l’affaire n’a jamais été résolue. Coïncidence ? Quand une deuxième victime est retrouvée dans un lieu tout aussi marqué par le passé, le doute n’est plus permis : un tueur en série est en train d’exécuter un plan très précis. Plan macabre au cœur duquel se trouve la violoncelliste dont la musique funèbre hante l’esprit de Byrne… depuis vingt ans.
Richard Montanari poursuit, avec ce thriller d’une redoutable efficacité, son portrait écorché et violent de Philadelphie. Récit lyrique et envoûtant, art machiavélique de l’intrigue, tension dramatique oppressante, avec Nocturne, il s’impose plus que jamais comme l’une des voix les plus puissantes et les plus sombres du thriller contemporain.
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