C’est avec raison que Le Point et Le Figaro ont vu en Roger Smith une véritable « révélation ».
En
exergue de ce septième roman de l’auteur, cette phrase d’André
Malraux : « La vérité d’un homme, c’est d’abord ce qu’il cache. »
Ivre
et pris d’un accès de violence, le président de l’Afrique du Sud, suite
à une dispute avec son épouse, la tue d’un coup de lance. Sans
scrupule, il exige aussitôt de Steve Bungu, son fidèle exécuteur des
basses œuvres, d’organiser le mensonge qui l’exonérera et lui permettra
de rester au pouvoir. Comment ? En forçant un ancien flic à la
réputation irréprochable de monter une enquête bidon accusant quelqu’un
d’autre à sa place.
Pendant ce temps, relégué à des tâches
subalternes pour avoir critiqué le régime corrompu de l’après-apartheid,
l’inspecteur Disaster Zondi est expédié en plein milieu du désert du
Kalahari pour y arrêter un vieux suprématiste blanc accusé d’avoir tué
un jeune Noir.
Au fur et à mesure que progressent les deux enquêtes
et qu’un mensonge après l’autre apparaît la réalité de l’Afrique du Sud
d’aujourd’hui, c’est à un constat d’une singulière amertume qu’est
convié le lecteur.
Pièges, chantage, manipulations, enfants
réglant leurs comptes avec leurs parents et corruption des plus hauts
placés : quand les masques tombent, l’humanité n’est pas belle à voir
avec Roger Smith.
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