Memphis. Buck Schatz tombe des nues lorsqu’il apprend que son ennemi juré,
Heinrich Ziegler, incarnation du mal absolu, n’est pas mort en Russie comme il
l’avait toujours cru. Quelques années plus tôt, il aurait certainement entrepris
toutes les démarches possibles pour retrouver Ziegler. Mais si Buck est une
légende de la police, celui qui, dit-on, à servi de modèle à Clint Eastwood pour
L’inspecteur Harry, il a aujourd’hui 87 ans et profite d’une retraite
qui lui permet de jouir en paix de ses deux principaux plaisirs : fumer ses
cigarettes et assassiner son entourage de ses traits d’humour
cinglants.
Toutefois il y a des réflexes qui ont la peau dure, et lorsque
Buck décide malgré tout de ressortir son 357 magnum et d’aller fouiller cette
étrange histoire, il est loin d’imaginer les dangers auxquels il s’expose. Mais
si Buck n’a plus vraiment le physique de l’emploi, il a maintenant un style
propre à désarmer le plus acharné des adversaires.
Avec cette
irrésistible aventure d’un vieillard pas mécontent de s’offrir une dernière
virée avant la nuit, Daniel Friedman nous offre non seulement un premier roman
captivant mais surtout l’un des personnages les plus attachants de l’univers du
noir rencontrés depuis longtemps. Dans la lignée de Donald Westlake et d’Elmore
Leonard, Friedman démontre ici avec brio à ceux qui en doutaient encore
qu’hormis l’hypertension et le cholestérol, ce qui ne nous tue pas nous rends
plus forts.
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